jeudi 16 octobre 2008

Projections: post-mortem


Voici les projections en utilisant les vrais pourcentages. après tout, pour déterminer la fiabilité d'un modèle de projection, il faut regarder avec les pourcentages de votes effectifs (ne regardez pas la ligne pour le Canada, elle est fausse mais n'a aucune influence). Je l'ai déjà dit, "l'input" principal de ce modèle, c'est els sondages. Mon modèle accorde trop de sièges aux Conservateurs et pas assez au NPD. Les différences proviennent essentiellement de l'Ontario et de la CB.

L'Ontario est étrange, le NPD a en fait vu ses appuis baisser (en %) entre 06 et 08, mais le parti a fait des gains dans le nord de l'Ontario. Ce genre de shifting régional est très difficile à capturer pour un modèle de la sorte.

Quant à la CB, avec près de 45% des votes, je suis en fait surpris qu'il n'y ait pas eu un balayage plus grand de la part du PCC. Le NPD a bien résisté même si là aussi, il voit ses appuis baisser un peu.

Le Bloc est également plus bas. Dans la réalité, le Bloc a souvent gagné ses luttes serrées (genre Ahuntsic) alors que le modèle prévoyait l'inverse.

Quoiqu'il en soit, je ferai un post-mortem détaillé plus tard, comté par comté (car il se peut que je sois totalement dans le champ partout mais que mes erreurs se compensent lol). Et si Jean Charest veut bien accorder une petite pause électorale aux Québécois, cela me permettra de monter un modèle enrichi pour cette province seulement.

mardi 14 octobre 2008

La surprise ontarienne et le futur de Dion

Stephen Harper obtient une importante minorité. La principale différence entre les différentes projections (les miennes, ou celles de DemocraticSpace) sont dues à l'Ontario. Aucun sondage n'avait donné une telle avance pour le parti de Stephen Harper dans cette province. En CB également, même si le PCC ne réalise pas un balayage aussi grand que pourrait le laisser croire son pourcentage de votes. Ainsi, si en 2006 il fallait parler du mystère de Québec, il faudra parler de la surprise de l'Ontario pour 2008.

Quant à Dion, je ne donne pas cher de sa peau. Je regrette cependant cela, en particulier je regrette que le Tournant Vert sera très probablement mis à la poubelle alors qu'il s'agissaît, selon moi, de l'une des meilleures porpositions de politiques publiques qui soit. En plus, oser faire campagne sur un tel programme est non seulement courageux, mais comme je l'ai déjà dit, très respectueux envers l'électorat. Je pense que le plan en soit est bon, mais qu'il a été très mal présenté par le PLC.

Maintenant, qui est favoris? Rae ou Ignatieff? Je dirais Ignatieff en raison de l'Ontario. Le PLC se doit de remonter la pente dans cette province avant de pouvoir même rêver pouvoir reconquérir l'Ouest. Et selon moi, Ignatieff est mieux placé pour faire cela que Bob Rae. Après tout, si les Ontariens n'ont pas fait confiance à Dion pour gérer l'économie, je doute qu'ils fassent confiances à Rae!

Bernard Derome en feu!

Deux moments forts de la soirées:

1) Quand Derome a clairement dit que la diffusion de l'entrevue râtée de Dion par CTV était un coup bas.

2) Lorsque parlant de Mulcair qui n'avait pas encore été déclaré élu par Radio-canada, il a dit "rigueur, rigueur rigueur, comme dirait l'autre". J'ai adoré cette flèche envers TVA.

Parlant de TVA, ils ont présenté Fortier comme député sortant...

Soirée électorale : commentaires

Malgré l'embargo, mon amie Julie a le courage de publier les résultats de l'Atlantique en avance. Je vous invite à aller voir.

UPDATE : Mon ami Jean-Philippe avait un commentaire juteux sur le set de télévision de CBC :
Jean-Philippe dit :
Le set de CBC est plus laid que Jeopardy des années 80...


UPDATE (9:21) : 9 minutes avant l'arrivée des résultats dont ceux de l'Atlantique...putain que cet embargo est absolument ridicule. J'aime beaucoup Bernard Derome, mais là je suis plus capable de voir les journalistes patiner.

UPDATE (9:24): Pourquoi Radio-Canada montre t'elle son journaliste dans le comté de Central-Nova chez les verts pour voir la face des gens qui sont sur le bord de brailler. Est-ce que je peux prendre ca comme une confirmation que May a perdue?

UPDATE (9:39): Élizabeth May doit virer son conseiller en communications, la soirée vient juste de commencer et elle fait son discours. Non, là c'est vraiment trop tôt et de la mauvaise communication. Comme disait :

Jean-Philippe I love election nights!!! dit :
Pire speech ever!!!!



UPDATE (10:02) : Maxime Bernier est réélu, Julie Couillard a pas réussi à le faire battre même si elle lui a descendu sa carrière de ministre. Mais jusqu'à maintenant, Maxime - pour qui j'ai toujours beaucoup de respect et d'admiration- a un pourcentage supérieur à 2006.

UPDATE (10:13) : Justice poétique, Lois Brown qui avait été battue par Belinda Stronach à l'investiture conservatrice en 2004, qui a perdu à Belinda devenue libéral en 2006 vient de se faire élire.

UPDATE (10:15) : Bon, l'Ontario a pas mal tout livré là, l'Alberta, la Saskatchewan et le Manitoba sont dépourvus de surprise. On va attendre la Colombie-Britannique.

UPDATE (10:22) : Je retire ce que j'ai dit, le Québec (fidéle à sa volatilité extrême) semble produire plus de siéges conservateurs que je m'attendais (quoique j'étais pessimiste).

UPDATE (10:48) : Minoritaire conservateur, moins de libéraux qu'en 2006 - beaucoup moins. Fastplay dans le temps pour atterir le 15 octobre à 09:30 et Michael Ignatieff arrive en veston propre pour faire une conférence de presse sans Stéphane Dion pour dire qu'il faut comprendre le message des électeurs.

UPDATE (11:24) : Cheap shot, vraiment une cheap shot de Michael Ignatieff. Il a évité la question au lieu de protéger son chef, c'est parce ce qu'il n'a pas dit qu'il a asséné un coup à Stéphane Dion. Il se permet d'en rajouter en déclarant que «nous sommes des adultes, on va agir comme des gens maturs et vaccinés». Autant dire que tu veux que les gens questionnent le leadership du chef. Ca manque vraiment de classe la soirée du vote, laissez lui la chance d'agir et de faire comme Paul Martin en 2006. Non mais sérieusement, c'est vraiment dégeulasse. Les libéraux méritent d'être dans l'opposition aprés avoir poignardés leur chef comme ils l'ont fait.

UPDATE (11:28): Lawrence Cannon pleure sur le sort de Michael Fortier, je ne sais pas pourquoi je n'ai pas le sentiment que Cannon est véritablement sincére. Mais à toutes fins pratiques, le fait que Fortier soit battu, est-ce que Harper nomme un nouveau ministre de sa députation Québécoise pour en garder cinq ou bien fait t'il juste remanier son cabinet pour offrir des portefeuilles d'influence? Maxime Bernier fera t'il un retour au cabinet - sûrement pas à la condition féminine (scusez, j'adore Maxime Bernier mais c'était trop tentant de la faire).

UPDATE (11:39) : Bon, je suis écoeuré du spin politique - j'en ai déjà fait assez quand je travaillais à Ottawa - je vais me coucher. Bonne nuit à tous.

Bryan avait raison...

Oui, Bryan avait raison de considérer le député indépendant comme un candidat conservateur. Aprés tout, il vote la majorité du temps avec les conservateurs et a appuyé l'ex (pas de jeu de mots avec Julie Couillard là) ministre Bernier dans sa réforme des télécommunications. Il a même l'appui de la ministre du patrimoine, Josée Verner.

Quoique je suis pas sûr que Mr.Verner apparaît très bien dans cette petite histoire, surtout avec l'excuse ridicule que «Je ne savais pas»...

lundi 13 octobre 2008

projections finales avec sondages Ekos

Voici les résultats. Ekos et Nanos semblent être beaucoup plus proches pour ces sondages finaux qu'ils ne l'ont été au cours de cette campagne. Les Conservateurs sont cependant en tête en Ontario avec Ekos, ce qui change rapidement le nombre de sièges. Cela ferait très mal à Dion en tout cas.

Nous allons avoir un taux de participation record...

C'est pas moi qui le dit, ce sont les gens!. Selon le dernier sondage Ekos, 84% se déclarent certains e voter, alors que 8% sont presque certains et un autre 8% ne sont pas sûrs, donc nous avons au pire, 84% de participation électorale demain, waou!

Laissez-moi en douter cependant...

Et après on se demande pourquoi je ne fais pas confiance aux sondages Ekos... lol

Projections finales!

Elections Canada 2008 annonce que le prochain gouvernement sera Conservateur et minoritaire. Je viens d'uploader les projections finales en utilisant le dernier sondage Nanos (ainsi que les derniers Decima et Ekos en CB, car il y a trop de différences entre les maisons de sondages pour cette province). Quelques remarques:

1) Oui oui, un député Vert en CB, de justesse, dans Saanich-Gulf-Islands. Dans ce comté, en 2006, les Verts y avaient réalisé un de leurs meilleurs résultats dans cette province, avec près de 10% des votes. Or, le vote Vert en CB est passé, selon les sondages, de 5.3% à près de 14% cette année. En plus, dans ce comté, il n'y plus de candidat NPD car ce dernier avait dû se retirer puisqu'il avait nagé tout nu avec des mineurs. Néanmoins, son nom figugera sur les bulletins de votes. Il est ainsi difficile de prévoir ce qui arrivera au vote NPD, mais je suppose qu'il y aura quelques votes qui se redirigeront vers les Verts, les aidant ainsi à passer devant le PCC. Il faut noter néanmoins que même sans le vote npd, mon modèle prévoyait la victoire du candidat Vert, mais par un marge ultra serré.

2) Harper réalise un score très similaire à 2006, quelques pertes au Québec, mais quelques gains en Ontario et CB. Les 9 députés au Québec peuvent paraitre beaucoup, nous verrons bien. Si le vote bloquiste ne sort pas, comme c'est souvent le cas avec le vote souverainiste, le PCC pourrait finalement s'en sortir au Québec.

3) Dion aura du mal à rester chef, il réalise un des plus mauvais résultats de l'histoire pour son parti. Quelques gains au Québec (dont Papineau mais c'est avec moins de 1% d'avance) et une relative bonne tenue en Ontario pourrait sauver les meubles.

4) Le NPD réalise un excellent score, un de ses meilleurs de son histoire. Si le parti arrive à bâtir sur ce résultat pour enfin passer les 20% au niveau national, le npd pourra ainsi légitimement être candidat au poste d'opposition officielle la prochaine fois.

5) Suite à un léger recul des appuis du Bloc, ce dernier réalise un excellent résultat mais pas son meilleur de son histoire.

6) La rivalité Est-Ouest au Canada a rarement été plus grande. Et encore, il suffirait qu'Harper connaisse une soirée un peu moins bonne que prévue au Québec et en Ontario, et nous aurions le pays coupé en deux. Cela concerne surtout le PLC qui est totalement inexistant passé l'Ontario. Ce parti va devoir se réimplanter dans l'ouest s'il veut espérer retourner au pouvoir. Cela ne doit pas être impossible, après tout Harper a réussit à percer un peu au Québec.

7) Je comparerai mes projections avec les vrais résultats (et j'utiliserai els vrais pourcentages pour voir comment le modèle est fiable.

Bonne élection!

dimanche 12 octobre 2008

Bientôt terminé!

Avec seulement 2 jours à faire avant d'avoir enfin ces élections, je viens de mettre à jour les projections en utilisant, comme d'habitude, les deux derniers sondages Nanos. Plusieurs faits intéressants:

1) Le PCC continue d'être très bas au niveau national. En fait, avoir le premier parti du pays aux alentours de seulement 32-33% est vraiemnt historiquement bas, tout comme le nombre projeté de sièges conservateurs. Avec seulement 115 élus, Harper aurait probablement l'un des gouvernements les plus minoritaires de l'histoire. Avec un vote aussi dispersé, cela devrait normalement relancer le débat sur la réforme électorale et l'introduction de la proportionnelle, mais cela est un autre débat.

2) Le NPD est sur le point de réaliser un score historique et encore, mon modèle ne projette qu'un seul siège au Québec, alors que je soupsonne le NPD de pouvoir réaliser 2-3 surprises dans cette province. Si le NPD reste aussi fort que les sondages le montrent en Ontario et CB, alors Jack Layton va récolter le fruit d'une très bonne campagne (la meilleure et de loin selon moi). De plus, je dois avouer que mon modèle ne fonctionne pas super bien pour le npd dans les Maritimes. Ainsi, il est possible d'avoir le NPD arriver à environ 45-46 élus en comptant les territoires! Ce qui ne serait que normal, avec 20% d'appuie, le NPD devrait avoir 76 sièges si on avait un scrutin proportionnel!

3) Le Bloc va sûrement réaliser son meilleur score, à moins d'une surprise conservatrice à la sauce ADQ (en clair: le PCC se retrouve 5 points au-dessus de tous les sondages le jour du vote). Avec les dernières projections, le Bloc conserve Papineau (devant Justin Trudeau), mais de très peu. Surveillez de près ce comté mardi soir.

4) Pour la première fois en 20 ans, l'Ontario risque d'être majoritairement conservatrice, toute une première. C'est d'ailleurs l'Ontario qui permettra visiblement à Harper de conserver sa job, alors qu'il y a deux ans, c'était essentiellement le Québec qui avait donné à Harper ses nouveaux députés.

5) La soirée de mardi risque de se passer ainsi: Les résultats des Maritimes vont montrer un PLC en très bonne forme. Ensuite arrivera le Québec où le PCC aura au mieux 8 députés. Ainsi, le compteur "bleu" ne commencera à grimper qu'avec les résultats de l'Ontario. Si jamais cette province votait majoritairement libérale, je veux dire ici, ne donnait à Harper que 40 députés au moins, alors là il faudra attendre la CB pour connaître la couleur du prochain gouvernement! Habitant en CB, je suis très favorable à ce scénario! lol

Bonne fin de campagne.

vendredi 10 octobre 2008

Politique fiction

Ceci est un petit scénario imaginé par moi-même, à prendre ou à laisser...

Mardi 14 octobre 2008, fin de la soirée, les résultats de la CB sont presque finaux, Radio-Canada a annoncé depuis environ 1h la nouvelle: le prochain gouvernement sera Conservateur et minoritaire. Très minoritaire en fait car la CB n'a finalement pas vu de balayage conservateur. Ainsi, le PCC perd quelques plumes par rapport à 2006 et se retrouvent avec 115 députés, donc seulement 5 du Québec, province où le parti a vécu une hécatombe. Le PLC de Dion fait finalement assez bonne figure avec 104 députés. Le NPD réalise un de ses meilleurs résultat à vie avec 35 députés, tandis que le Bloc obtient une majorité écrasante de 54 députés. Un indépendant vient compléter le tableau.

Harper reste PM, tandis que Dion reste chef du PLC. Il y a bien sûr quelques petites tentatives de putch d'Ignatieff ou Rae, mais comme aucun n'est certain de gagner, Dion reste en place. Duceppe n'a plus du tout envie de quitter, il est bien en place, tandis que Layton est confortablement installé à la tête des New Democrats. Pas de coalition NPD-PLC car cela ne donnerait pas une majorité.

Avançons de quelques semaines: le nouveau cabinet conservateur est formé et Stephen harper dépose son premeir discours du trône. Mais celui-ci n'est aps adopté car aucun parti ne vote pour lui, à part le PCC bien sûr. Layton ne va pas commencer à soutenir Harper et sa droite, tandis que Dion a appris la leçon et joue la vraie opposition. De plus, Dion sent bien qu'il a manqué le pouvoir de peu, en raison d'un début de campagne horrible et des attaques conservatrices. Quant au bloc, il s'oppose comme d'habitude, d'autant plus que Harper ne propose rien pour le Québec. La Gouverneure générale a donc le choix: dissoudre le parlement et déclencher des élections ou... demander à Dion de former le gouvernement! Ce dernier accepte et a le soutient du NPD, pas une coalition formelle avec des ministres npd, mais un soutient au parlement. Le Bloc préfère cela de toutes manières vu que le PLC est davantage progressiste. En plus, on sen va en élections au Québec et avoir Dion PM du Canada ne eut qu'aider le mouvement souverainiste.

Voilà, cette histoire pourrait s'intituler: comment Stéphane Dion devint Premier ministre sans gagner l'élection.

CTV

Je n'avais pas encore vu la fameuse vidéo de l'interview "râtée" de Dion à CTV, je viens de la visionner. Je sais que je suis partisan de Stéphane Dion et ainsi mon avis est probablement biaisé, néanmoins, il me semble que CTV n'est vraiment pas correct dans cette histoire. Dion ne fait que demander des explications, ce qui est son droit vu qu'il s'agît pasd'une interview en directe, mais enrégistrée en fin de journée (alors que Dion devait être un peu fatigué).



Avant de visionner la vidéo, je m'attendais à voir Dion baffouillant vraiment davantage et se servant du prétexte de ne pas comprendre la question. Mais en fait il ne fait que demander quelques explications afin de pouvoir répondre. Reconnaissons que la question est différente si Dion avait été PM depuis 2 ans ou seulement depuis 2 semaines. Je reconnais parfaitement que Dion a sûrement été mal pris par cette question, il est bien plus simple de juste attaquer Harper en disant que ce dernier ne fait rien, plutôt que de dire ce qu'on aurait fait à la place. Il n'en reste pas moins que Dion ne fait que demander des éclaircissements! Il a répondu à la question finalement non? Alors pourquoi CTV a-t-elle besoin de montrer ses "bloopers"??

Déjà qu'on a de plus en plus des campagnes de merde en grande partie à cause de la couverture médiatique défaillante (aun intérêt portée sur les enjeux), imaginez ce qui va arriver s'il faut maintenant s'assurer d'être parfait lors de chaque entrevue, même lorsque celle-ci est enrégistrée et que le réseau s'engage à ne pas diffuser les images! Quelle est la prochaine étape? Mettre un micro sur tous les candidats afin de pouvoir enrégistrer ce qu'ils disent 24h sur 24h? tant qu'à faire, on pourrait mettre les 4 chefs dans un loft et les filmer pendant 35 jours non? Ainsi, on serait certain de pouvoir capter la moindre erreur, la moindre hésitation!

CTV essaie de se la jouer "défenseur de l'intérêt public" en diffusant ces images, mais je n'y crois pas. Je trouve que cela ressemble plus à un partisan conservateur, au sein de CTV, qui s'est dit qu'il pourrait aider son parti en diffusant ces bloopers. Ou comme Vincent me le disait à l'instant, peut-être un partisan d'Ignatieff... lol

jeudi 9 octobre 2008

Le vote économique (ajout à Bryan)

Bryan parle dans son post de mon ancien commentaire sur le vote économique. Je tiens à ajouter que le vote économique ne compte à mon avis que lorsque l'économie va mal, on ne récompense jamais un gouvernement quand tout va bien. D'ailleurs, on récompense un gouvernement quand il semble faire quelque chose. C'est à cela que je veux ; faire quelque chose.

Je suis un libéral au sens européen (État limité, libre-échange, libre marché) et j'ai toujours des doutes quant à l'efficacité voire la nécessité de l'intervention gouvernementale dans l'économie. Parfois, le coût de l'intervention peut surpasser ses bénéfices toutefois plus souvent que jamais, l'intervention de l'État dans l'économie n'est pas nécessaire et cause plus de problémes à long terme. La crise des subprimes causée par une politique monétaire aprés l'éclatement de la bulle en 2001 et par les réglementations sur les normes comptables et l'accés au crédit est un exemple(non ce n'est pas une crise de libre marché, c'est une crise de l'étatisme qui essaie d'utiliser les marchés à des fins politiques).

Je n'interviendrai pas parce que maintenant que les marchés financiers sont en débacle, il y a place pour consolidations et acquisitions comme les Banques Canadiennes font présentemment en essayant d'utiliser la situation actuelle pour s'implanter aux États-Unis et avoir une base de risque plus grande. Néanmoins, essayer de défendre cette position qui somme toute revient à laisser les choses se passer.

Les gens veulent que les gouvernements agissent en temps de crise, même si l'intervention revient plus négative que la non-intervention. Il faut une intervention, peu importe qu'elle soit mal fondée ou tout simplement négative. C'est The Economist qui l'exprime le mieux dans son article sur les élections Canadiennes (qui endosse un gouvernement minoritaire conservateur) :
But it is his seeming non-reaction to what is so far a non-crisis that looks likely to deny him the majority he was seeking, and could even let in the opposition. In what is the first credit-crunch election in a big Western country, Mr Harper’s ejection would set a dispiriting precedent that panic plays better politically than prudence.


Peut t'on vraiment être en désaccord?

Projections

Bryan et moi s'étions promis de parier sur le résultat malgré le modéle de projections montés par Bryan. Voici donc les miennes.

Terre-Neuve : Lib(6), Npd(1)
Nouvelle Écosse : Conservateurs (1), Lib (6), Npd(3), Ind(1)
Nouveau-Brunswick : Lib (6), Conservateurs (3), Npd(1)
Île du Prince Édouard : Lib(4)
Québec : Bloc (53) Lib (14) Conservateurs (6) Ind (1) Npd (1)
Ontario : Lib(48) Conservateurs (40) Npd(18)
Manitoba : Conservateurs (7), Lib (4), Npd(3)
Saskatchewan : Conservateurs (13) Lib(1)
Alberta : Conservateurs (28)
Colombie Britannique : Conservateurs (22) Lib (6), Npd(6)
Territoires : Lib (2), Npd (1)

Final :Conservateurs(120), Libéraux (97), Bloc (53), Npd (34), Ind(2), Vrt(0)

Bryan:

Je ne ferai pas de répartition régionale. Voici mes projections: PCC:119; PLC:102, NPD: 37; Bloc: 50. Pas d'indépendant (je suppose que tu considère André Arthur comme indépendant, je le mets dans Conservateurs.

Au fait Vincent, je te rappelle qu'il y a 308 comtés, pas 306... lol

La crise économique et le vote

Il est amusant de remarquer que Vincent avait justement écrit un post sur le vote économique. La théorie de ce dernier prétend que les électeurs vont voter en fonction de l'économie. Ainsi, si l'économie va bien, on va récompenser le gouvernement et le réélire. Cependant, dans la réalité, ce qu'on observe, c'est que 1) bien souvent les gens font une très mauvaise évaluation de l'économie (souvent, les gens pensent que l'économie s'est détériorée alors que c'est le contraire) et 2) pour que cela affecte votre votre, il faut que vous attribuiez la responsabilité de l'économie au gouvernement. Ceci semble arriver plus souvent en cas de crise (on blâme facilement mais récompense difficilement).

Tout cela pour revenir à la crise financière actuelle. On le voit, depuis 1 semaine et demi, les Conservateurs perdent du terrain au profit essentiellement des Libéraux. La principale raison étant naturellement la crise financière. Ce qui est amusant puisque le PCC et Harper croyaient durs comme fer qu'ils avaient justement un avantage majeur sur cet enjeu. Mais pourquoi? Voici quelques hypothèses:

1) Harper est trop froid, trop insensible et n'a pas de plan: possible, mais d'un autre côté, Harper frôlait les 40% en début de campagne et ne voulait deja pas aidé les employés des secteurs manufacturiers. Surtout, est-ce que les gens trouvent Stéphane Dion vraiment plus "sensible" sur ce sujet? Le fameux "plan" libéral pour les premiers 30 jours est juste ridicule (faire des rencontres...). En même temps, il est certain que quand Harper déclare à CBC que la crise permet des opportunités d'achat (ce qui est objectivement pas faux), j'avoue qu'il est difficile de faire pire coté communications.

2) La marque libérale: les gens se souviennent du PLC qui a coupé les déficit et relancé l'économie. Ainsi, ils se disent que les Libéraux sont de meilleurs gestionnaires. J'ai beaucoup de misère avec cet argument, sérieusement, il y a 3 semaines, les électeurs semblaient ne rien vouloir savoir de Stéphane Dion en raison d'un manque de leadership et de sa carbon tax. Comment ces mêmes électeurs peuvent-ils maintenant penser que Dion est le meilleur pour sauver le Canada d'une crise économique??

3) Aucune raison rationnelle: les gens voient simplement qu'il y a une crise et ils vont simplement blâmer le gouvernement. Too bad pour Harper, c'est lui qui est actuellement au pouvoir, si c'était les Libéraux, Harper serait élu. Les gens veulent juste changer. Je pense que cette explication est plausible, mais d'un autre coté, rappelons-nous que les Conservateurs voient surtout fondre leur avance au Québec et en Ontario. Donc visiblement, tout le monde ne réagit pas à la crise.

4) Finalement: la baisse de popularité des Conservateurs serait arrivée de toutes manière en fin de capagne, la crise n'y est pour rien. Que ce soit par peur d'une majorité conservatrice ou simplement une sorte de "second thought", les électeurs reviennent au PLC. Après tout, ce parti est vraiment dur à battre lros des élections. En 2006, malgré 12 ans de pouvoirs, des scandales et une campagne pourrie, les Conservateurs ont à peine décrocher une petite minorité.

Qu'en pensez-vous? Quelles raisons expliquent la chute du PCC? Est-ce vraiment dû à la crise économique?

Update: pour ajoutez au débat voici un petit sondage Nanos qui montre que les Conservateurs ont un peu avantage quant à l'économie!

Le déséquilibre des compétences

Je profite de cette campagne électorale pour reposter sur un sujet sur lequel j'ai déjà écrit: le déséquilibre fiscal. D'après moi, il n'existe pas de déséquilibre fiscal, mais bel et bien un déséquilibre des compétences. Je m'explique:

En 1867, lors de la confédération, tous les pouvoirs importants ont été donnés au fédéral. Quand je dis "importants", je parle pour l'époque bien sûr. En 1867, la santé ou l'éducation n'étaient de loin pas des enjeux majeurs, au contraire de la défense, des douanes ou de la monnaie. Ainsi, "l'esprit de la constitution de 1867" n'est pas, contrairement à ce que certains nationalistes peuvent prétendre au Québec, d'avoir un pays décentralisé, mais bel et bien d'avoir un pays quasi unitaire (si vous lisez la constitution à la lettre, un constitutionnaliste vous dirait que certaines dispositions ne sont tout simplement pas dignes d'une fédération, tel le pouvoir de désaveu du fédéral). Cependant, avec le temps et les décisions des tribunaux, le Canada s'est décentralisé, tellement qu'il peut être considéré comme la fédération la plus décentralisé au monde, après la Suisse. Déjà un coup dur pour tous les nationalistes ou souverainistes qui n'arrêtent pas de prétendre que le Québec ne peut rien décider par lui-même.

Cependant, la vraie cause de la décentralisation provient du fait que progressivement, les champs de compétences provinciaux sont devenus plus importants. Aujourd'hui, les grands enjeux de société sont presques tous de compétences provinciales. Le fédéral n'a quasiment plus aucune compétence importante, à part la défense. Mais même là, si vous demandez aux canadiens ou Québécois leurs enjeux primordiaux, je doute que l,armée ou les douanes arrivent bien hauts dans la liste, au contraire de la santé ou de l'éducation.

Je considère personnellement que cela ne fait pas vraiment de sens. Si l'on croit vraiment au principe fédéral, alors on devrait accepter une renégociation des pouvoirs constitutionels. Je ne dis pas de donner toute la santé au fédéral par exemple, mais possiblement certaines compétences, notamment l'assurance maladie. La gestion des hopitaux est probablement plus efficace si effectuée localement, mais l'administration d'une couverture universelle de soins de santé serait probablement plus logique au niveau fédéral, surtout avec la mobilité interprovinciale qui existe maintenant pour les diplômés d'études supérieures. Ceci n.est qu'un exemple, mais mon point essentiel est que si vous désirez que tous les pouvoirs soient à Québec, telle une autonomie à la Mario Dumont, alors assumez-vous et déclarez-vous souverainistes. Ce n'est pas grave du tout par ailleurs, vous êtes libres de penser ce que vous voulez. C'est aussi pour cela que j'ai dit hier, en réponse à un commentaire, que voter Bloc si on n'est pas souverainiste, est très égoiste. Je maintiens ma position, le Bloc n'arrête pas de dire "on appuie si c'est bon pour le Québec". Mon dieu, quel égoisme! Faire partie d'une fédération, c'est comme pour n'importe quel choix, il faut savoir faire quelques compromis. Si vous êtes souverainistes, alors cela peut faire du sens, vous estimez déjà malsain de faire partie du Canada, vous n,allez pas encore accepter de faire des compromis. Mais si vous êtes fédéraliste, vous devriez être d'accord que le Québec ne peut pas toujours être gagnant dans toutes les décisions. (que ce soit clair, je ne remets pas ici en cause la pertinence des députés bloquistes, je ne l,ai d'ailleurs pas fait dans mon post précédent sur le Bloc, les électeurs sont libres et s'ils veulent un député du Bloc, on doit respecter cette décision).

Si l'on est vraiment fédéraliste, cela ne fait aucun sens de vouloir que le fédéral ne s'occupe d'aucun des grands enjeux quotidien. A l'heure actuelle, tel est le cas et c'est pourquoi je considère qu'il y a un déséquilibre des compétences qui mériterait d'être corrigé.

mercredi 8 octobre 2008

Libéral mino!!! [MAJ]

Pour la première fois de la campagne, mes projections montrent un gouvernement libéral mino (si vous ajoutez les 3 territoires dont 1 ou 2 devraient revenir aux Libéraux). C'est incroyable, mais le PCC a tellement chuté au Québec et surtout en Ontario, que nous avons maintenant ce résultat... Naturellement, c'est en utilisant les sondages Nanos seulement.

[MAJ]:

a la demande d'un commentaire, voici les projections en utilisant une moyenne des trois sondages journaliers (Nanos, Decima et Ekos). Le résultat est très différents, surtout en Colombie-Britannique. Maintenant, à vous de déterminer quelle maison de sondage est la meilleure.

Pourquoi y a toujours quelque chose qui vient sauver le Bloc??

C'est incroyable, en 2004, alors que l'on pensait le Bloc fini, le scandale des commandites est arrivé et à permis à ce parti de revenir en force (et par la même occasion à la souveraineté de connaître un regain dans les sondages). Cette année, alors qu'en début de campagne on se reposait la question de savoir si le Bloc avait une raison d'être et que tout semblait indiquer une déroute pour le parti de Duceppe, voilà qu'une campagne négative des artistes ainsi qu'une incompréhension sur un projet de loi conservateur (le durcissement de la criminalité a été diabolisé par les autres partis) fait en sorte qu'en à peine 2 semaines, le Bloc est passé de moins de 30% d'intentions de votes à près de 45%!! Ajoutez à cela un vote fédéraliste très divisé (avec les conservateurs sous les 20%, le Bloc n'a aucune opposition en régions, la remontée du PLC ne le menace pas, si ce n'est que le Bloc va sûrement perdre Papineau), et vous avez tous les ingrédients pour avoir une énorme victoire bloquiste dans une semaine!

Pourquoi y a-t-il toujours un événement qui vient sauver comme par magie le Bloc Québécois?? Des coupures dans la culture (là aussi mal expliquées) et voilà une campagne super facile pour Gilles Duceppe...

Pour faire suite au post de Vincent, je suis d'accord, la volatilité de l'électorat québécois est incroyable. Autant je trouve malsain de voir les Albertains voter continuellement pour les Conservateurs, autant je trouve dommage que les Québécois changent aussi facilement d'avis, cela favorise l'électoralisme.

mardi 7 octobre 2008

Sortez vos calculatrices, on va calculer...

...l'indice des chefs provinciaux les plus nationalistes. Utilisant plusieurs variables avec une pondération différente pour chacune dans le calcul de l'indice du chef Québécois le plus nationaliste, on peut découvrir plein de choses intéressantes.

Notamment, je pense qu'on peut remarquer une hausse marquée de Jean Charest comme chef nationaliste, une hausse qui coïncide étrangément avec une possible et hypothétique élection provinciale qui aurait peut-être lieu le 8 décembre.

Depuis le début de la campagne, Jean Charest s'en est pris aux conservateurs à mots à peine voilés sur la culture pour mousser son indice de nationalisme et s'imposer devant Mario Dumont(pas très difficile dernièrement) et Pauline Marois. Avec de telles attaques, il retire des plumes aux conservateurs pour les transférer aux libéraux de Dion (qui sont dans les haut 20% maintenant). C'est juste que Charest plume un oiseau fédéraliste pour donner les plumes à un autre oiseau fédéraliste. On se retrouve avec deux oiseaux fédéralistes a moitié plumé et l'oiseau souverainiste en meilleur état relativement à ses adversaires.

Jean Charest joue dans les mains du Bloc et des souverainistes en pensant qu'il peut transformer une victoire du Bloc comme une victoire pour le Québec. Mais non seulement un tel investissement peut produire des risques coûteux dans le futur, il est véritablement hypocrite.

Aprés avoir proposé de couper le financement dans la culture de 500 millions en 1997 lorsqu'il était chef du parti progressiste-conservateur, allant même jusqu'à qualifier Patrimoine Canada comme un grand ministère sans mission précise dont le financement devait être coupé sans trop pertuber la vie des gens, il se fait le défenseur de la culture pour 45 millions. Aprés avoir reçu des milliards du gouvernement Harper, notamment au travers du programme Chantiers Canada en investissement structuraux, Jean Charest dit presque le fédéral abandonne le Québec. Il ajoute même qu'il s'opposera à une réforme du sénat alors qu'en 1997, il avait défendu un sénat qui devait mieux représenter les régions ... c'est-à-dire en fonction des proportions de la population canadienne par provinces - à toutes fins pratiques le Québec perdrait un peu d'influence au sénat.

Par la suite, il accuse Mario Dumont d'être pathétique parce que ce dernier croit que les temps étaient mieux quand les conservateurs étaient au gouvernement avec une délégation forte du Québec. Que nous soyions conservateurs ou non, ce qui est pathétique c'est d'attaquer les conservateurs alors que ceux-ci ont indulgés le gouvernement Charest de milliards de dollars ayant même libéré le champ fiscal de la TPS que Jean Charest aurait pu réclamer et accroître les revenus par prés de 3 milliards sans hausser le fardeau fiscal des Québécois.

Non vraiment, Jean Charest est vraiment devenu le plus nationaliste des trois chefs ... je suis pas sûr que c'est un compliment toutefois!

In praise of big business

Dans The Financial Post, je signe cet article sur les promesses électorales des partis politiques à l'égard des entreprises et pourquoi la logique de déréglementer les petites entreprises devrait s'étendre à toutes les entreprises.



As the Canadian election campaign enters its second half, and with the economy becoming the main issue, we have a lot of economic nonsense running wild. The most recent example involves Jack Layton, who wants to increase taxes on big business to fund his costly campaign promises. He buys — as the other parties do — the idea that small businesses drive the Canadian economy. We thus, according to Mr. Layton, need to lower their tax burden and reduce their paperwork in order to help them compete against big businesses.

Who does not like to cut some slack for small businesses? The left sees small businesses as Davids battling the evil and greedy corporate Goliaths. For the right, small business owners depict the ideal of the self-made man who starts from nothing and fights to get it all.

True, we should reduce government intervention as much as possible to help small businesses enter the market and grow. However, big businesses should be entitled to reduced government regulation and tax burdens too.

In 2005 businesses with over 500 employees composed 44.27% of the workforce. If we include all businesses that hire over 100 employees, they composed nearly 60% of the workforce. From 2000 to 2007, this share stayed relatively the same. But if we consider large enterprises to include businesses with operating revenues greater than or equal to $75-million, we see that they form only 0.24% of all enterprises registered in Canada (of both Canadian and foreign control). If we consider medium enterprises, defined by Statistics Canada as having operating revenue over $50-million, we get 0.78% of businesses in Canada.

The share of employment is only the tip of the iceberg. Studies in the United States and Canada have shown that workers hired by big businesses gain more than their counterparts in small enterprises — quite a lot more. Statistics Canada’s main study on the issue determined that wages increase as corporations grow and that males in big businesses from 1986 to 1997 gained between 39% and 46% more than their counterpart in smaller enterprises. Female workers gained between 35% and 42% more than their counterparts in smaller enterprises.

This remains true today. Weekly earnings get higher as the size of a business grows. In 2007, an employee in an enterprise with more than 500 employees gained 24% more than an employee in an enterprise with less than 50 employees. On top of this, economist Patrick Luciani, notes that small enterprises create jobs at the same rate as big businesses.

Moreover, big businesses can also offer generous benefits and working conditions to their employees. Big businesses possess the means to offer kindergarten for the children of employees, dental insurance, bonuses, additional formation, vacations and whatever else their human resources departments can think of to attract workers. Such benefits are less frequently offered in smaller enterprises.

Yes, small enterprises are always needed — after all, Microsoft was once a small business. But the success, performance and growth of small businesses depends more on their entrepreneurial talent than on the businesses they choose. Most small businesses that made it big (and quick) were in sectors that were just nascent — telecommunications, computers, biotechnologies. Facebook and Google were both high-growth start-ups that quickly became very big. That is probably why a recent study revealed that the world’s most innovative companies were all very big corporations, like Google, Facebook, Apple, Nintendo, Nokia and Amazon.
Let us also not forget that small businesses depend heavily on big businesses. What big businesses don’t find profitable to do themselves they delegate to smaller enterprises. Small communications firms are often offered big contracts by big corporations to reach new markets or for major overhauls of a company image. Big corporations also hire smaller business owners to install heating system in their head offices.

Some might not like big businesses, but they are huge contributors to
our economic prosperity and our international competitiveness. They say small is
beautiful, but big is beautiful, too.

La péréquation et le déséquilibre fiscal

Hier soir, j'étais à un souper où j'étais invité comme «fédéraliste de service» où j'ai eu à exposer ma position face à d'autres participants souverainistes. Le débat a été coriace et il a longtemps tourné autour de la péréquation et du déséquilibre fiscal.

Premièrement les deux ne sont pas la même chose et deuxiémement, un des deux n'existe tout simplement PAS!

Les conservateurs ont fait une bonne décision - malgré qu'ils ont brisé une promesse de 2006 - de revoir le calcul de péréquation. Déjà que j'ai des réserves à l'égard de la péréquation en général, j'ai particuliérement des problémes à ce qu'on exclut les ressources naturelles comme le pétrole pour la Nouvelle-Écosse et Terre-Neuve. Quand on calcule les transferts de péréquation, on calcule tout point à la ligne. On exclut pas les ressources naturelles, ca fait tout simplement partie de ce qui peut enrichir une province. Les conservateurs ont bien fait de revoir le calcul de péréquation pour inclure les ressources naturelles malgré les plaintes de Terre-Neuve et son premier ministre.

Maintenant, pour le déséquilibre fiscal vous avez bien lu que je considére le déséquilibre fiscal comme une farce. En fait, je trouve que c'est un prétexte pour éviter de se questionner sur les réformes que nous évitons depuis longtemps. Dans l'ensemble, l'État au Québec dépense plus que la moyenne des autres provinces du pays par 9%. Le Québec impose aussi très fortement ses entreprises et ses particuliers. Par ailleurs, non seulement l'imposition est lourde comparée aux autres provinces, mais elle est mal conçue si on considére le refus de moderniser son systéme fiscal en réduisant l'imposition sur le revenu et les bénéfices pour hausser les taxes à la consommation. Si nous avons choisi comme société d'avoir un filet social plus étendu et plus dispendieux que la moyenne Canadienne, nous devrions accepter de faire les durs choix qui s'imposent au lieu de blâmer le fédéral.

Ce qui m'améne à la preuve absolue que le déséquilibre fiscal est un mythe. Si il existait et qu'on devait financer nos programmes sociaux, le gouvernement provincial aurait occupé le champs fiscal libéré lorsque le fédéral a baissé la TPS pour mettre la main sur des milliards de dollars. Mais non, le gouvernement Charest a refusé d'agir pour ensuite demander plus de transferts fédéraux dont $328 millions pour l'environnement.

Alors, le déséquilibre fiscal est rien de plus qu'une excuse pour éviter le débat entre assumer le coût réel de nos programmes sociaux en haussant les impôts ou réformer ces derniers. Point final!

Électeurs Québécois

Je ne veux pas faire de jugement ici, mais les électeurs Québécois sont vraiment volatiles à tous les niveaux. En 2007, ils votent à 31% pour Mario alors que le parti stagnait à 12% quelques mois plus tôt à peine. En 2006, ils votent pour les conservateurs à 25% qui avaient commencés leur campagne à 5%. Même chose en 2004, le Bloc est dans les bas 30% et ils risquent de manger une dégêlée des libéraux de Martin et finalement, le Bloc obtient 49%. Les conservateurs ont commencé cette campagne à 30% et plus et ils sont à 18% maintenant alors que les libéraux sont à 27% pendant qu'ils étaient en bas de 20% depuis des mois.

Des changements radicaux en quelques semaines ou mois. Je sais vraiment pas comment expliquer une telle difficulté, mais ca devient dur à suivre.

lundi 6 octobre 2008

Combien de sièges pour que Dion conserve son poste?

En début de campagne, j'étais persuadé que si Dion ne devenait pas PM, il perdrait son poste. Cependant, à la vue des récents sondages qui montrent que les Conservateurs risquent fort de se retrouver dans une situation très similaire à 2006, avec possiblement moins de députés du Québec, je commence à penser que Stéphane Dion restera en place. Je pense que si le PLC atteint les 100 sièges, cela sera un résultat suffisamment bon pour permettre à Dion de rester chef du PLC encore un bout de temps et possiblement jusqu'à la prochaine campagne. Car soyons réalistes, si le résultat s'avère être très proche de celui de 2006, je doute sérieusement que ce parlement durera 30 mois. De plus, je pense que ce qui aide fortement Dion, c'est le fait qu'il y a trop de prétendants à son poste. S'il n'y avait qu'un candidat que tout le monde préférait, genre Paul Martin à l'époque, alors là Dion devrait partir, mais ce n'est pas le cas. Il y a toujours Bob Rae, Ignatieff et possiblement Kennedy (bien que lui, j'en doute sérieusement.... il est où d'ailleurs?? et pour le fun: Denis Coderre lol). Avec aucun prétendant perçu comme le sauveur unique, il se pourrait bien que les différents clans se rangent derrière Dion, surtout si ce dernier réussit à regagner plusieurs sièges au Québec.

Alors à votre avis, est-ce que Dion conservera son poste même s'il ne devient pas PM? Ou il se fera virer directement?

Taxe sur tout...

Sérieusement, je suis écoeuré de cet argument. Ca va faire qu'on paie plus chers nos légumes et fruits? C'est vrai que le green tax shift de Dion c'est une taxe qui va un effet sur tous les prix des biens de consommation (si les entreprises passent les coûts sur les consommateurs en totalité). Toutefois, vous voulez qu'on parle de "taxe sur tout"?
Quand des agriculteurs sont cachés derrière des tariffs de 200% ou 300% en fonction des produits et qu'ils ont un systéme de gestion de l'offre qui leur permet de maximiser leur revenu en faisant augmenter le prix des denrées alimentaires malgré que leurs coûts de production ont à peine augmentés dans la dernière décennie. C'est pas - à toutes fins pratiques - un pouvoir de taxation qu'on leur donne? C'est juste que c'est eux qui collecte les revenus pour eux-mêmes. On réduit l'offre et on les protége de la compétition internationale, alors ils se gênent pas pour en prendre aux consommateurs qui ont pas d'autres choix. Ca sonne pas comme une taxe?
Si les conservateurs veulent rendre sérieux l'attaque de "taxe sur tout", autant commencer par s'assurer qu'on va pas à Genéve pour protéger des gens qui taxent les consommateurs!

Projections: les Conservateurs en chute libre!

Je viens de mettre à jour les projections en utilisant les deux derniers sondages Nanos. Tous les sondages récents montrent une chute des Conservateurs, que ce soit Ekos ou Decima. Mais la chute est surtout marquée au Québec alors que les troupes de Stephen Harper pouvaient espérer y remporter près de 20 sièges en début de campagne. Mes dernières projections prévoient seulement 3 députés conservateurs! Le Bloc semble en voie de réaliser un score exellent alors que Stéphane Dion semble avoir replacé son parti sur les rails au Québec et peut légitimement espérer reprendre certains comtés perdus tels Papineau et Outremont.

Alors aussi incroyable que cela puisse paraître, un gouvernement libéral n'est plus totalement exclu. Cela ne prend que 10 sièges qui changent de bord en Ontario, 10 sièges, c'est rien... Au rythme où les Conservateurs dégringolent, il devient très difficile de faire des projections. La crise économique (enfin financière) semble particulièrement mal réussir à Harper. Alors que ce dernier pensait avoir un avantage sur cet enjeu!

Je vais essayer de paufiner mon modèle de projections pour le Québec et l'Ontario, vu que la lutte est beaucoup plus serrée.

Non Mr.Charest, Mario Dumont a raison(!)

Depuis le début de la campagne, Jean Charest a décidé qu'il devait critiquer son ancien parti fédéral (en fait, le résultat de la fusion de l'Alliance Canadienne et de son ancien parti) en faisant usage de mots à peine voilés. Il faut la souveraienté culturelle dit t'il en attaquant Mario Dumont pour son appui aux conservateurs. Néanmoins, Mario Dumont lui a donné la réplique qu'il juge pathétique.

Peu importe si l'interaction entre les deux ressemble aux interactions pré-électorales (oui, je parie qu'on va avoir des provinciales), Mario Dumont a raison d'affirmer que Jean Charest ''affaiblit'' le Québec. Je ne parle pas nécessairement du Québec à la table des ministres, je parle de qui sont les cibles de Jean Charest.

Pendant toute cette campagne, Jean Charest a tiré sur les conservateurs - un parti fédéraliste. Pendant qu'il tirait comme un fou, il a laissé tranquille le Bloc Québécois - un parti souverainiste qui n'est rien de plus qu'une succursale du Parti Québécois à Ottawa aux frais des contribuables.

Qui est vraiment pathétique là? Un nationaliste populiste qui appuie les conservateurs fédéralistes ou un fédéraliste qui fait les joies des souverainistes? Demander la question, c'est répondre...

dimanche 5 octobre 2008

Sondages au Canada (MAJ de Bryan)

Selon un sondage, 4% des Canadiens admettent qu'ils n'iront pas voter. Est-ce que vous voyez l'absurdité? À peine 60% des Canadiens votent dans les meilleures élections, n'allez pas me dire que ce sondage vaut quelque chose.

Quand je vivais en Virginie, j'avais assisté aux primaires des Républicains qui opposait Mike Huckabee dans ses derniers souffles à John McCain. Lors que les Américains sondent, ils demandent si les gens vont aller voter et si ils ont voté dans le passé. Ils appellent ca des «commited voters». Pourquoi on questionne pas les gens au Canada sur cela lorsqu'on fait des sondages. J'en ai rien à cirer des gens qui veulent pas aller voter et qui ont jamais voté dans leurs vies.

MAJ de Bryan:
Je pense en effet que de demander si la personne a voté lors des précédentes élections est un meilleur déterminant de ses probabilités de voter que de simplement lui poser la question "avez-vous l'intention de voter?". Car je suppose qu'il est très rare que quelqu'un sache fermement qu'il ne votera pas. Nous pourrions simplement exclure les personnes qui n'ont pas voté aux dernières élections fédérales ET provinciales.

Mais le faible pourcentage de non-votant chez Ekos n'est qu'un des nombreux problèmes que nous semblons avoir avec les différents sondages au Canada. Ce même sondage Ekos ne prévoit que 7% d'indécis, alors que Nanos comptabilise un pourcentage plus proche de 15-16%. Il y a aussi les énormes différences dans les intentions de votes. Le dernier Ipsos place le PCC à 40% en Ontario, 14 points devant les Libéraux! Alors que Nanos place le PLC en tête avec 37% des intentions de votes, 2 points en avant des conservateurs! Si j'utilise ces deux sondages pour mon modèle de projection, les résultats sont totalement différents: avec Ipsos, les Conservateurs auraient une majorité (164 sièges) malgré seulement 6 députés du Québec, et le PLC se retrouverait à peine opposition officielle avec 59 sièges. a l'inverse, vous pouvez le voir ci-contre, en utilisant Nanos, nous avons une petite minorité conservatrice.

Naturellement, il faut appliquer les importantes marges d'erreur pour chaque province. Néanmoins, il reste des différences trop grandes qui doivent provenir de méthodologies différentes (question posées, comptabilisation des indécis, etc). Pour ma part, je L,ai déjà dit, je fais confiance à Nanos. En 2006, alors que plusieurs maisons de sondages plaçaient déjà le PCC aux alentours des 40% avec une majorité à portée de la main, seul Nanos continuait de prévoir une lutte bien plus serrée.

Sans grande passion...

...j'ai voté pour le Parti Conservateur dans mon nouveau comté d'Hochelaga. Vers 17 heures, je me suis dirigé vers le bureau de vote par anticipation parce que je n'aurai pas le temps de voter le 14 octobre avec des examens en économétrie et un rendez-vous chez le dentiste. J'ai pris chaque seconde possible pour réflechir à mon vote.

  1. Les conservateurs ont toujours eu mon appui pour leur politique étrangère qui a tout fait pour promouvoir les libertés individuelles et les droits humains. Ils ont critiqué des pays comme l'Arabie Saoudite, ont refusé de céder à la rectitude politique pendant la guerre au Liban au 2006 et se sont tenus résolument derrière Israël. Ils ont aussi boycotté la conférence de l'ONU de Durban II qui ne sera rien de plus qu'une continuité de la première conférence où des pays comme la Libye, Cuba, le Vénézuela et l'Iran dénigreront Israël comme un abuseur des droits humains. Bien sûr, je n'oublie pas la mission en Afghanistan que les conservateurs ont défendu corps et âmes en amenant un vote sur la mission en chambre alors que cela n'était pas nécessaire comme les libéraux l'avaient prouvé lors de l'envoi initial des troupes.
  2. Sur la défense, les conservateurs ont été critiqués pour avoir dépenser comme des fous. Ce qui est vrai, les conservateurs ont dépensés plus que dans les années passées. Mais c'est suite à des années de sous-financement de nos forces armées. Nous n'avons qu'à penser aux SeaKings qui s'écrasaient au décollage. La défense est une des missions régaliennes de l'État, il est inacceptable de sous-investir dans les forces armées.
  3. Toutefois, les conservateurs n'ont pas été au niveau des attentes sur le plan économique. En fait les conservateurs ont fait plusieurs mauvaises décisions sur le plan économique comme en baissant les taxes à la consommation au lieu de baisser les impôts. Les dépenses ont augmentés plus rapidement que sous les deux derniers mandats libéraux et le code fiscal s'est complexifié. Même si on exclut la défense, les conservateurs se sont quand même livrés à une orgie de dépenses. Je sais pas si un majoritaire va vraiment appliquer l'agenda secret dont certains l'accusent mais que je - personellement - supporterai ou se livrer à une orgie de dépense continue.
  4. Le systéme de gestion de l'offre a été protégé par le ministre du Commerce International, Michael Fortier alors que ce systéme n'est rien de plus qu'un systéme conçu pour aider des agriculteurs qui n'ont pas besoin d'aide et qui continuent de charger plus chers pour les aliments qu'ils vendent sans aucune compétition internationale. Malgré que je suis toutefois content de la réforme sur la Commission Canadienne du Blé qui permet une libéralisation partielle du secteur.

Toutefois, lorsque vient le temps de considérer les alternatives, c'était pas plus impressionnant...

  1. Les libéraux se poignardent depuis des mois. On dira ce qu'on veut de Stéphane Dion, c'est un intellectuel fédéraliste qui a défendu sa position sans faire d'excuse pendant des décennies. C'est aussi lui qui a passé la loi sur la clarté référendaire avec laquelle je suis d'accord. Il a aussi gagné la course à la chefferie contre toutes attentes. Alors je refuse de donner mon vote aux libéraux tant qu'ils sont en train de poignarder leur chef. Je veux qu'ils soient dans l'opposition pendant quelques années de plus juste parce que je déteste comment ils agissent.
  2. Les néodémocrates sont socialistes alors ca s'arrête là pour moi
  3. Les bloquistes sont dirigés par un ancien maoïste qui dirige un parti souverainiste de gauche. Ca s'arrête là pour moi!

samedi 4 octobre 2008

J'ai voté

Aujourd'hui, pour la première fois depuis que je suis au Canada, j'ai voté. Et j'ai voté Libéral dans ma circonscription de Kingsway, à Vancouver. Voici mes raisons:

1. Je déteste les gouvernements majoritaires monoparti, je trouve cela profondément anti-démocratique. Alors je n'allais surtout pas voter Conservateurs alors que ces derniers ont une petite chance d'être majo. Et peu importe qu'une crise économique s'en vienne, je pense au contraire qu'un gouvernement mino sera meilleur car il pourrait moins intervenir et ainsi faire des conneries. Soyons honnête, si l'économie va mal, la dernière chose que l'on veut c'est un gouvernement qui tente de corriger la situation. Nous avons déjà des mécanismes automatiques d'ajustement, tels l'assurance emploi ou l'indépendance de la banque centrale, je ne voudrais pas voir mon gouvernement dépenser des millards de dollars trop tardivement.

2. J'aime Stéphane Dion et j'aime son green shift. J'aime Stéphane Dion car c'est l'un des rares fédéralistes au Québec à ne pas s'agenouiller devant les souverainistes et à conserver son intégrité. Regardez ce qui arrive avec Jean Charest, c'est juste pathétique. Et l'environnement est un enjeu important pour moi et je suis prêt à payer un peu plus cher mes fruits ou mon essence!

3. Le programme conservateur est si mince qu'il peut être appliqué avec un simple discours du trône, je ne comprends même pas les conservateurs de vouloir une majorité. Ils ont forcément un agenda caché puisqu'ils n'ont aucun agenda! lol Je ne peux pas voter pour un parti et lui donner 4 ans de majorité alors qu'il n'a un programme que pour gouverner 6 mois. Dans les faits, je suis assez satisfait du gouvernement Harper en matière de politiques publiques (à part la baisse de TPS), mais je déteste leur façon de faire, de tout cacher, tout contrôler.

4. Je suis immigrant, je devais perpétuer la tradition de voter Libéral lol

Voilà, j'attends de savoir tes raisons, mon cher Vincent, et ton vote!

vendredi 3 octobre 2008

Le Parti Communiste supporte le NPD en CB!

En rentrant de UBC, je suis tombé sur des représentants du parti communiste qui distribuaient des flyers. J'en ai naturellement pris un, ayant toujours du temps à perdre pour lire des trucs drôles. C'est ainsi que j'ai découvert que le PCC soutient le NPD, je vous ai numérisé le flyer en question.

Si Harper faisait les mêmes attaques que le NPD, il auraît pu dire, lors des débats:: un vote pour Jack Layton, c'est la même chose que d'élire Staline...

jeudi 2 octobre 2008

Qu'est-ce que cela prendrait....

A la lumière d'une possible déroute libérale, voici quelques petits scénarios qui suivent le titre de ce post:

... Pour avoir le NPD comme opposition officielle?
Voici un petit scénario qui prévoit un "shift" des votes PLC vers le NPD, sans changement pour le Bloc, les Verts ou les Conservateurs. Le seul problème est au Québec, mon modèle n'arrive pas à attribuer plus de 1 sièges au NPD sauf si ce dernier dépasse les 20%. Je pourrais sûrement améliore rmon modèle pour la région de Montréal, je verrai si j'ai le temps. A remarquer que selon ce scénario, on pourrait toujours avoir une énorme coalition npd-plc-bloc, ils semblaient si bien s'entendre lors des débats...


Probabilités que cela arrive: 5-10%, il faudrait un effondrement libéral en Ontario similaire à celui que l'on voit en CB et il faudrait que le NPD en profite. Néanmoins, le NPD peut espérer s.approcher des 40 sièges, surtout si Layton continue son excellente campagne.

... le Bloc comme opposition officielle?
Cela peut apparaître comme fou, mais avec le Bloc qui semble sur le point de conservr ses acquis au Québec, une déroute libérale pourrait en effet permettre au Bloc de redevenir l'opposition officielle! Pour ce scénario, je prévois que l'effondrement libéral profitera essentiellement aux Conservateurs. Ce scénario s'accompagne presque automatiquement d'une majorité conservatrice.

Probabilités: 15-20%. Ce scénario est plus probable que le précédent. Néanmoins, là encore, il faudrait un effondrement en Ontario du PLC. Mais à part en Ontario, j'avoue que je n'avais pas besoin de beaucoup baisser les pourcentages pour envoyer les libéraux en enfer dans les autres provinces.

... le PLC comme gouvernement?
Juste pour le fun, est-ce que Dion pourrait devenir PM? Dans les faits, cela n'est même pas inconcevable. La clé est naturellement l'Ontario. Dans ce scénario, cette province redonne une bonne majorité aux Libéraux alors que l'Atlantique reste fidèle à ce parti, comme c'est si souvent le cas. Ajoutez à cela un vote libéral sous-estimé au Québec et une légère remontée en CB, et vous avez ce résultat!

Probabilités: 20%, dans les faits, cette projection à été la plus facile à réaliser, il "suffit" que l'Ontario reste rouge. C'est là que les Libéraux peuvent regretter la mauvaise performance au débat en anglais de hier soir.

Quelques pensées sur les débats

- J'ai vraiment beaucoup apprécié le format, bien plus dynamique que le format que l'on avait eu lors des deux dernières élections, avec aucune interaction entre les candidats.

- Dion très bon en français, vraiment décevant en anglais (et je ne parle même pas de son accent).

- Gagnant du débat en français: Dion et Duceppe.

- May peu présente en français mais très bonne en anglais.

- Gagnants du débat en anglais: May et Layton.

- Est-ce que l'on peut m'expliquer pourquoi le 1er thème en français, après l'économie, était la consommation??

- Suis-je le seul à avoir eu à deux ou trois reprises, le sentiment que le présentateur de CBC agissait comme un chef de parti? lol

quelques questions...

Est-ce que les Libéraux s'en vont droit vers une dégelée (car après le débat en anglais de hier soir, je n'ai plus aucun espoir pour le PLC) en raison de Stéphane Dion seulement? Je veux dire, est-ce que les Libéraux seraient vraiment plus élevés dans les intentions de votes avec Bob Rae ou Ignatieff? Je n'en suis même pas si sûr.

D'autre part, est-ce que la campagne de Dion démontre que les débats d'idée ne peuvent avoir lieu et qu'il vaut mieux faire campagne en attaquant l'autre seulement? Après tout, nous avons Stéphane Dion qui fait une campagne somme toute très positive et qui est sur le point de perdre (sur ce point, je suis toujours surpris, Dion refuse d'attaquer Harper la plupart du temps, sur des points anodins, mais n'arrête pas de comparer Harper à Bush, ce qui est juste faux). On pourrait être tenté de penser que l'on ne peut plus faire des campagnes en proposant de grands projets.

Dans les faits, je pense que ce n'est pas le cas, la campagne libérale est juste mauvaise. Regardez les pub du npd sur le leadership, elles, elles ciblent Harper, sans l'attaquer trop personnellement. Les Libéraux auraient très bien pu lancer des publicités montrant Dion arracher un accord international alors qu'il était ministre de l'environnement. Cela avait été un bon exemple de leadership. On peut faire une campagne propre et de débat d'idée, cela ne signifie pas que l'on n'a pas le droit d'être aggressif lorsque l'on défend ses idées. Pendant les débats, il y a tellement de fois où je me disais: mais vas-y, attaque, c'est tellement gros comme une montagne... A la place, nous avons eu Dion qui a presque pleuré... Je ne l'ai jamais caché, j'aime personnellement beaucoup Stéphane Dion et je voterai Libéral en bonne partie pour lui lors de cette élection. Mais je me demande parfois pourquoi Dion a voulu être chef de ce parti, il ne semble pas aimer être chef.
Les Libéraux auraient pu, auraient dû mieux expliquer leur green shift. Bon sur ce point, quand ses propres députés ne comprennent pas le plan et refusent d'en parler, j'avoue que c'est difficile de faire passer le message. Je comprends toujours mal comment le PLC, ce parti qui, il y a encore 5 ans, était vu comme indétrônable, peut avoir autant de misère à organiser une campagne. Finalement, je pense que de positionner le PLC autant à gauche était une grosse erreur, il fallait aller rechercher ces voix au centre-droit. Mais sur ce point, Dion est un homme de principes et on ne peut pas lui repprocher cela.

Mais dans les faits, mon plus grand mystère reste ce "surge" des conservateurs au moment du déclenchement des élections. Du moment que l'élection a été lancée, les Libéraux ont perdu 5-10 points et je ne comprends vraiment pas pourquoi. Les électeurs ont genre décidé, soudainement, que Dion ne pouvait pas être PM? Une fois confronté à un vrai choix (pas comme les sondage hors campagne), ou est-ce que les attaques des conservateurs ont été si efficaces?

mercredi 1 octobre 2008

Verdict du débat ...

...Georges Bush a perdu! C'était vraiment fou là, le président était attaqué de partout, il s'est pas défendu du tout. Il a pas marqué de points auprés de son électorat.

C'était ridicule comme débat, j'avais le sentiment que tout le débat tournait autour du prêt-à-penser chauviniste de l'Antiaméricanisme!

mardi 30 septembre 2008

Incroyable déclaration de Blackburn!

Lorsque la Presse a interrogé Jean-Pierre Blackburn au sujet du sondage fait dans son comté et qui le montre en retard sur son adversaire bloquiste, ce cher ministre aurait déclaré ceci:

Le national voulait m'envoyer un peu partout en région, mais c'est fini, je les ai appelés ce matin pour leur dire que je reste ici pour le reste de la campagne. Ce n'est pas vrai que je vais perdre Jonquière-Alma comme ça, j'ai amené 247 millions$ dans ma région en deux ans, ce n'est pas le Bloc qui pourrait faire ça

Je suis juste totalement sidéré. Non seulement il ne se cache même pas d'avoir lobbyé pour des subventions pour son petit comté (je pensais que le rôle de député était plus noble que simple lobbyistes...), mais selon sa conception de la politique, il mériterait d'être réélu??

Heureusement que la plupart des électeurs ne jugent pas leur député au simple montant de subventions rapportées dans le comté, du moins je l'espère, sinon nous allons nous retrouver avec plein de petits Claude Béchard...

From the creators of South Park

Le blogue Élections Canada 2008 vous présente ... F.A.G ( de Team America).



Pussies so full of shit that they become assholes themselves ... because pussies are only an inche away from assholes!

H/T : Merci Bryan ...

Faire l'amour par la bouche des cannons?

Non sérieux, je suis plus capable là! Harper fait l'amour par la bouche de ses cannons, Harper tu fais la mort, tu fais la guerre? Les artistes peuvent bien parler sur la question des arts, aprés tout c'est leur domaine et ils agissent comme n'importe quel groupe d'intérêts - qu'on soit d'accord avec eux ou non.

Mais quand les artistes décident de parler de relations internationales, c'est vraiment ridicule. Paul Ahmarani décide de parler du vrai monde en se joignant à cette initiative. Donc pour ces gens, Harper est en guerre parce qu'il le voulait et parce qu'il aime le sang?

Si les artistes avaient une mémoire, parce que se souvenir que l'invasion en Afghanistan pour déloger les talibans a commencé en 2001. À mon souvenir, Harper était encore président du National Citizens Coalition, il n'était pas député encore moins chef de parti et encore moins premier ministre. C'est Jean Chrétien qui a commencé la mission en Afghanistan.

Allez-vous dire que Jean Chrétien fait l'amour par la bouche de ses cannons, qu'il fait la mort en faisant la guerre?

Tant qu'à discuter de la chose, les vrais gens de Paul Ahmarani, est-ce que ca inclut les petites filles en Afghanistan qui se font couper les dix doigts par des intégristes religieux parce qu'elles ont mises du vernis à ongles? Est-ce que ca inclut les homosexuels qui se font enterrer vivants? Est-ce que ca inclut les milliers de fillettes mutilées par l'excision parce qu'une créature divine aurait ordonné - dans sa grande miséricorde et bonté - que c'était pour purifier les filettes.

Sérieusement, j'étais pas sûr à cent pour cent pour qui voter encore, mais là vous venez de m'assurer que je vote conservateur!

Sondage Ekos très intéressant sur le vote stratégique

Je viens de mettre à jour les projections en utilisant le dernier sondage roulant d'Ekos, histoire de changer un peu de Nanos. Cependant, je vous invite à consulter le sondage au complet.

Il y a quelques informations très intéressantes concernant une possible majorité conservatrice. 24% des électeurs NPD et 31% des Verts reconsidéraient leur vote en cas de possible majorité conservatrice. Parmi ces personnes, près de la moitié voterai libéral. Cela veut dire un gain potentiel de 0.5x0.24x0.19 + 0.5x0.31x0.10 = 3.83% en tenant compte des intentions de votes npd et verts de ce sondage. Et encore, ce calcul n'est pas un vrai effet net car par exemple 19% des électeurs npd qui changeraient leur vote, le ferait en faveur des Conservateurs!

Imaginez donc, cela représente un faible gain potentiel pour les Libéraux et ce gain est très improbable. Nous parlons d'électeurs qui pourraient POTENTIELLEMENT changer de parti, rien ne prouve qu'ils le feraient. Il faudrait déjà que ces électeurs soient au courant que les Conservateurs sont proches d'une majorité. Ensuite, il faudrait naturellement avoir la répartition régionale de ces votes stratégiques. A ce sujet, le sondage nous apprend que ce sont les Ontariens qui sont le plus enclins à changer leur vote, avec 23% des résidents de l'Ontario qui pourraient switcher en cas de majorité conservatrice.

En conclusion, le vote stratégique pour bloquer une majorité conservatrice n'aidera probablement en rien Stéphane Dion. Par contre, il peut faire mal à un petit parti comme les Verts. A titre personnel, je suggère à tout le monde de voter selon ses préférences, sans penser stratégique. Après tout, dites-vous que votre vote ne compte à peu près pas, marginalement. Alors faites-vous plaisir!

Harper's Ontario recession?

Waou, je regardais la tv ce soir et je suis (enfin) tombé sur une publicité libérale. J'adore le commentaire sur Harper et l'Ontario. C'est trop drôle, y a encore pas si longtemps, on voyait Harper comme un méchant de l'Ouest canadien...



Au fait, on a appris aujourd'hui que l'Ontario n'était justement pas en récession...

vendredi 26 septembre 2008

En réponse aux artistes...

Même si je n'ai naturellement pas le budget des artistes québécois, voici néanmoins une petite vidéo maison. Et au fait, je ne pense pas voter Conservateurs, même si j'avoue l'envisager juste pour cet enjeu. Cette vidéo est et se veut démagogique! Je précise, avant de recevoir des commentaires idiots...


NOTE DE VINCENT GELOSO : Bryan, merci de m'aviser, je vais aller téléphoner à la SODEC et au ministére du patrimoine Canadien, on va peut-être avoir une subvention. En fait, je propose qu'on se joigne aux artistes. Aprés tout, on avait fait des clips en 2007.
On veut des subventions...un point c'est tout! Pas de subventions aux blogues, c'est tuer la blogosphére!

Les Conservateurs bloqués

Bon d'accord le titre est facile, mais regardez les dernières projections. Sans la remontée du Bloc (très significative) au Québec, les Conservateurs auraient une majorité. Attendez-vous à voir beaucoup Stephen Harper au Québec ces prochains jours...

Le parti Libéral à L,opposé est proche du gouffre et si la tendance des derniers jours se maintient, le vrai suspense le 14 octobre prochain ne sera même pas de savoir si le PCC sera majoritaire, mais de savoir qui formera l'opposition officielle!

Comtés prenables pour le NPD au Québec

Suite à une demande, voici une liste de comtés qui sont, selon mon modèles, prenables pour le NPD. Quand je dis "prenable", je veux dire qu'avec des appuis nationaux au Québec aux alentours de 17-18%, le NPD se retrouvent dans ces comtés à moins de 10% ou de 15% du gagnant.

Moins de 10%:
-Outremont (projeté gagnant)
-Hull-Aylmer (2e, proche derrière les Libéraux)

Moins de 15%:
-Ahuntsic
-Brossard-La-Prairie (mais toujours 4e)
-Chicoutimi-leFjord (là aussi, 4e)
-Gatineau (3e derrière Bloc et PLC, mais lutte serrée)
-Jeanne-leBer

Malgré une impressionnante percée en termes de pourcentages, le NPD est cependant encore loin de pouvoir gagner beaucoup de sièges. Il faut dire qu'au québec, beaucoup de circonscriptions sont gagnées avec d'importantes majorités Naturellement, je l'ai déjà dit, mon modèle n'est certainement pas adapté à de gros changements. De plus, lorsque je vois la dernière répartition régionale de Nanos qui place le NPD 2e sur l'Ile de Montréal avec 27%, je pense que le NPD devrait aller chercher 2-3 sièges quand même, à moins d'une surprenante remontée des Libéraux...

Je vous invite à participer au nouveau sondage qui porte justement sur le NPD.

mercredi 24 septembre 2008

Le NPD en 2008

Les néodémocrates ménent leur campagne la plus efficace depuis que j'ai commencé ma vie de political junkie. Depuis le début de la campagne, Jack Layton est partout avec des déclarations qui suivent la stratégie de 2006 des conservateurs avec grand succés.
Annonces le matin pour convaincre des électeurs qu'on peut convaincre à faible coût et on tente d'appuyer sur les bouttons qui les motiveront assez pour aller voter. Comme Bryan le soulignait, le NPD est à 19% au Québec maintenant et on s'entend pour dire que c'est surtout concentré dans le Grand Montréal. Impossible qu'ils ne récoltent qu'un seul siége (ce qui serait déjà un précédent pour une élection générale). Mais au dessus de tout cela, l'image du NPD qui ressort pour moi, c'est celle d'un parti moderne et mature.
Au lieu de s'enfermer dans la purité socialiste, Jack Layton a tenté d'imiter Gary Doer(Manitoba) et Lorne(récemment défait en Saskatchewan) qui ont dirigé des gouvernements néodémocrates de centre et qui ont réussi à se faire élire pour cette raison. Dans l'ensemble, je suis toujours en désaccord avec eux, néanmoins ils ont l'air plus sérieux que les libéraux.
Tout ca pour dire : il est fort Jack Layton...

Artistes et Agriculteurs

Ce matin je me suis réveillé en entendant la citation du candidat libéral dans Outremont, Sébastien Dhavernas qui disait quelque chose qui ressemble à ceci (je m'excuse si ce n'est pas exactement ce qu'il a dit mot pour mot) :

Si la mentalité conservatrice est de dire que les artistes peuvent réussir grâce
à la qualité de leurs oeuvres, pourquoi les conservateurs ne suivent t'ils pas
leur logique avec les produits agricoles.

Je dois être honnête, c'est peut-être la meilleure répartie de toute la campagne. Alors que les conservateurs ont défendu l'industrie agricole lors des négociations de l'OMC à Géneve, je me dois de lever mon chapeau au candidat libéral dans Outremont. Si seulement les libéraux pouvaient être contre la gestion de l'offre en plus, je serai si heureux.

mardi 23 septembre 2008

Coupes dans la culture: plus capable!

Ok, malgré ce que certains semi-représentants du npd peuvent penser sur ce blogue, je persiste à être d'avis que l'on parle vraiment trop des fameuses coupes dans la culture. Comment est-ce que ce petit enjeu a-t-il pu prendre autant d'importance? Ne devrais-t-on pas parler de la crise financière qui risque de toucher aussi le Canada? Ou du plan vert de Stéphane Dion?



Le NPD et les Libéraux semblent en tout cas spinner à fonds sur le sujet. Note en passant: le NPD semble vraiment avoir un gros budget pour le Québec. Et cela semble fonctionner! Le dernier sondage Nanos place le NPD à 19%, juste devant les Libéraux! Avec 19%, je suis presque persuadé que le NPD récoltera davantage qu'un seul siège (même si mon modèle ne projette toujours qu'un seul député, mais un tel modèle n'est pas vraiment adapté pour des changements très importants).

Dans tous les cas, bravo aux artistes. En tant que lobby et quêteurs de subventions, ils sont très efficaces! S'ils mettaient autant d'énergie à produire de bons films, je suis persuadé que le cinéma québécois n'aurait pas à attendre Bon Cop Bad Cop 2 pour avoir un succès au box-office...

lundi 22 septembre 2008

Projections: pourquoi ces différences?

Je viens de poster la mise à jour de mes projections. Elles sont fort différentes de celles de Democratic Space, pourquoi? La réponse est fort simple: nous n'utilisons pas les mêmes sondages comme "input" du modèle. DS utilise une moyenne pondérée de quasiment tous les derniers sondages, alors que je n'utilise que les deux derniers sondages quotidiens de Nanos. Je procède ainsi pour deux raisons:

1) Un sondage est supposé être une "photo instantanée de l'opinion publique". Ainsi, je ne devrais tenir compte que du plus récent sondage, et non pas de celui datant de une semaine même si cela me permet d'avoir un plus grand échantillon théorique.

2) La qualité des sondages. Nanos (anciennement SES) a prouvé lors des deux dernières élections à quel point ils étaient précis (en 2006, ils étaient justes à 0.1 point prêt pour les 4 partis!!). Ainsi, je fais confiance à Nanos et je néglige les autres maisons de sondages. Certaines maisons de sondages ne m'inspirent pas confiance, par exemple Crop qui ne publie quasiment jamais sa méthodologie (questions posées, etc).

Si j'utilisais les mêmes pourcentages que DS, mes projections seraient très proches (j'ai testé et la seule différence notoire était en Ontario, province pour laquelle DS est moins généreuse que moi envers les Conservateurs, à pourcentages égaux). Dans tous les cas, le but d'avoir plusieurs modèles est justement de créer de la compétition non?

Une coalition? Oh oui!

Oh mon dieu, je suis aux anges. Nous sommes à trois semaines du scrutin et Jack Layton ose déjà parler d'alliance avec les libéraux. Non pas que l'idée d'une coalition centre-gauche-gauche PLC-NPD réalise mes rêves les plus fous, mais en tant qu'avancée démocratique. cela me plaît beaucoup Je l'ai déjà souvent dit sur mon autre blogue, je n'aime pas les gouvernement monoparti. Il faut changer les mentalités au Canada afin d'introduire de la proportionnelle et des coalitions. Alors bravo à Jack Layton. En plus cela fait du sens, nous avons lors de cette élection 3 partis à gauche contre 1 seul à droite. Naturellement, c'est aussi la faute à Dion qui a mal positionné son parti.

Maintenant, une telle alliance devrait avoir lieu AVANT l'élection, en raison du mode de scrutin. Le NPD et le PLC, à une semaine du scrutin, si les sondages continuent de montrer un possible gouvernement conservateur majoritaire, devraient s'entendre pour retirer mutuellement certains candidats afin de ne pas se manger mutuellement le vote progressiste. Mais cela demande le retrait de candidats ayant fait campagne, et en général ce ne sont pas des poteaux. Au contraire, les comtés où NPD et Libéraux peuvent potentiellement se manger leur vote et laisser passer les conservateurs sont surtout des comtés urbains, dans lesquels PLC et NPD ont de bons résultats. Néanmoins, il arrive des moments où les chefs doivent décider pour l'intérêt du parti et du pays, et si pour cela il faut laisser tomber certains candidats, ce n'est pas si cher payé.

Pour conclure, cela pourrait donner un scénario intéressant. Si NPD+PLC donnent une majorité, il n'y a pas débat, cette coalition gouverne. Mais imaginons que PLC+NPD>PCC mais <156 sièges, on fait quoi? Techniquement, la gouverneure générale va d'abord demander à Harper s'il peut former un gouvernement (elle demande toujours au gouvernement sortant) et donc Harper pourrait rester en place. Dans ce cas, le vrai king maker ne serait pas Layton, mais Gilles Duceppes. Il devrait choisir entre soutenir une coalition NPD-PLC ou supporter Harper. Dans les faits, cela revient un peu à une coalition ABC (Anything But Conservatives).

Remontée libérale?

Si l'on regarde le dernier sondage Nanos ainsi que le dernier CTV/Strategic Counsel (qui se concentre sur les battleground riding en CB, Ontario et Qc), on observe une remontée libérale. Cela n'est naturellement pas suffisant pour les troupes de Stéphane Dion pour dépasser les Conservateurs, mais la remontée est néanmoins significative. Ajoutez à cela une baisse dans le soutient des femmes urbaines (une des classes que Harper doit convaincre s'il veut sa majorité) et vous commencez à voir, possiblement, les ingrédients pour une défaite conservatrice ou une petite victoire, comme en 2006.

vendredi 19 septembre 2008

Une simple question...

Est-ce que les artistes ont demandé une subvention pour produire cette petite vidéo qui fait tant parler d'elle? Après tout, le Canada finance déjà un parti séparatiste, je ne serais pas surpris qu'il finance lui-même les manifestations contre lui!



Mais ma vraie question est: est-ce légal? Je veux dire, nous sommes en pleine campagne fédérale, le DGE surveille els dépenses électorales. Nous nous souvenons tous du DGEQ qui voulait empêcher certains blogues d'exister sous prétexte qu'il s'agissaient de dépenses électorales. Alors qu'en est-il quand des artistes supposément fauchés en raison des coupures se réunissent pour produire une vidéo qui attaque le gouvernement sortant? J'envisage sérieusement d'envoyer un message à Election canada, tout comme je l'avais déjà fait pour le DGEQ au sujet du congrès de la FTQ (je vais probablement poster la réponse que j'avais reçue des mois plus tard).

jeudi 18 septembre 2008

La Culture : Les artistes de la mendicité

En pleine campagne électorale, les artistes aiment dénigrer les conservateurs pour les méchantes coupures en culture. Soyons honnêtes, comme Bryan je suis convaincu que les arts peuvent survivre et même s'épanouir avec moins d'intervention de l'État. En fait, depuis plusieurs mois je m'immerge dans la peinture, la littérature, la poésie et la photographie(un nouveau hobby pour moi) et la principale observation qu'on peut faire quant aux relations historiques entre l'État et la culture est telle que suit:
Jamais l'État a été si peu présent dans l'activité culturelle qu'il ne l'est maintenant et jamais la culture (de tous les niveaux) n'a été aussi accessible.
Autant que vous pouvez détester cette affirmation, elle est vraie. Il y a à peine cent ans, personne ne pouvait écouter les grands classiques de Chopin, Bach et Salieri en dehors des orchestres. Maintenant, tous peuvent avoir les plus belles compositions et sonates sur leur iPod. En fait, aux États-Unis, ou les subventions à la culture font à peine quelques dizaines de sous par habitant, sont ceux qui ont le plus de musées et d'orchestres per capita au monde. On a accés aux plus grandes oeuvres littéraires et les bibliothéques privées comme celle de Thomas Jefferson au 18éme siécle (la plus grosse bibliothéque privée de l'époque) peuvent aisément être égalé de nous jours. On a accés à des livres écrit par des auteurs russes, allemands, britanniques, hollandais et traduit en français. On peut aller visiter les plus grand musées comme le Metropolitan Museum of Art (auquel la méchante entreprise Bloomberg contribue à coups de millions), alors que les musées était réservé à l'élite il y a à peine cinquante ans.

L'économie a tellement prospéré et s'est élargie que les vastes richesses crées permettent à des artistes de créer des niches auparavant improfitables. Nous avons tout simplement plus de choix qu'auparavant et comme les marchés sont plus gros, plus de choix s'offrent grâce à des niches. Je peux m'acheter sur iTunes les chansons de Klee (un groupe allemand inconnu de tous à part moi) ou les chansons de Doctor ou de Major Maker (un ami qui s'est démarré grâce aux bonbons Maynards - une méchante corporation). J'achéte une chanson pour 1,99$ et un album pour 7,99$. J'ai même une compilation des plus grandes chansons françaises pour 9.99$ sur iTunes. Ces mêmes artistes n'auraient probablement jamais pu exister il y a cinquante ans - personne n'aurait pu les trouver ou se les permettre. Le marché a permis de créer des niches et des créneaux de spécialisation si précis que personne ne connaît mais dont on peut tirer un décent revenu.

Par ailleurs, quand l'État intervient dans la culture - il censure. Il encourage des tendances et choisit en quelque sorte des gagnants au lieu de laisser des mouvements émerger spontanément. Au siécle des lumiéres, les seuls patrons de la culture étaient les rois, princes et aristocrates. Si ca ne plaisait pas au roi, on pouvait dire au revoir aux arts. Maintenant, c'est des milliards de consommateurs qui choissent, ce n'est plus le diktat d'une seule personne.
Les peintres impresionnistes et le jazz sont nés soit en réaction à l'État soit à la société. Les mouvements qui émergent spontanément ont l'appui du public parce qu'il l'a choisi. Aprés tout, malgré toutes les subventions au Québec - c'est l'Alberta qui a le secteur culturel le plus développé au Canada. Aux États-Unis, les dépenses privées des ménages en culture sont considérables comparé au Canada malgré les faibles subventions. Peut-être parce que les artistes Américains tentent vraiment de créer de l'art ou d'être des maîtres dans l'art de quémander les fonctionnaires. On ne construit pas une culture à coups de subventions! On la construit en laissant les gens choisir!

Détester les conservateurs - ils ont bien des niaiseries - mais la culture c'est pas le point qui me dérange.

C'est légal!

Waou, je suis surpris de la décision d'Élections Canada concernant l'échange de votes. Je suis ravi de cette prise de position. Je déteste quand les organismes gouvernementaux interviennent dans nos vies. Par contre, je suppose que le DGEQ aurait probablement estimé cela illégal. Après tout, le DGEQ est super "straight" sur tout et rêve de contrôler les blogues et l'internet en campagne électorale. Je suppose que son homologue fédéral est un peu moins "control freak" et laisse davantages de libertés aux individus. Ou peut-être a-t-il compris que son pouvoir sur internet était quasi nul.

mercredi 17 septembre 2008

L'enjeu principal: la culture???

Je ne suis plus capable des pov petits artistes qui pleurnichent sur les coupes du fédéral. C'est rendu que c'est l'enjeu principal dans les médias québécois alors que c'est totalement non pertinent. Les coupures ont été de quoi? 40 mio? J'ai toujours été très septique de la culture auto-créée et supportée par les subventions seulement.

Que les artistes se comportent tel le lobby qu'ils sont afin de réclamer leurs subventions, pas de problème, mais pourquoi les médias leurs accordent-ils autant d'importance??

Est-ce que l'on pourrait passer à de vrais enjeux, tels l'environnement, la santé, les investissements étrangers, l'économie, svpl les médias?

Le plus puissant lobby au Canada

Ma tendresse à l'égard des lobbys qui sollicitent l'aide publique pour se soustraire à la compétition est inexistante. Les agriculteurs - avec les tariffs, réglementations et programmes de gestion de l'offre - sont probablement ceux qui m'irritent le plus. Ces mêmes agriculteurs qui ont obtenu un réglement il y a prés de vingt-cinq ans qui forçait la coloration de la margarine de manière à réduire la compétition. Mais saviez-vous qu'il est impossible au Canada de vendre du beurre mélangé en Ontario avec de l'huile de canola au Québec? Saviez-vous aussi qu'il est interdit pour un producteur laitier de la Nouvelle-Écosse de vendre au Nouvea-Brunswick? Le perdant est le consomamteur qui a moins de choix, pas les producteurs qui les tiennent otage et chargent systématiquement plus cher pour leurs produits puisqu'ils sont cachés derrière des tariffs à l'importation de 200% ou 300%.

En fait, non seulement ils ont contribué à l'échec des négociations du cycle de Doha et de toute tentative de réforme de la gestion de l'offre - mais ils tentent d'exclure des produits d'un véritable libre-échange canadien. Il faut vraiment être un lobby puissant pour pouvoir demander de telles choses et avoir l'air crédible tout en prétendant que la gestion de l'offre est un ''contrat social''.

Alors, quel parti aura vraiment le courage de s'attaquer à un tel lobby pour le bénéfice des Canadiens qui doivent payer leurs aliments plus chers à cause des politiques étatiques conçues pour augmenter le revenu des agriculteurs qui n'ont pas besoin d'aide (aprés tout, la gestion de l'offre a été éliminé en Australie et la tendance vers les grosses fermes s'est confirmé, on a juste arrêté de les aider alors qu'elles pouvaient survivre seules)?

L'accusation ne tient pas

Jean Charest était fier de réclamer la souveraineté culturelle et maintenant ils tentent de le présenter comme le premier qui se tient debout contre Ottawa. À l'opposé, Mario Dumont serait aux bottes des conservateurs.

Ca ne tient pas vraiment cette accusation quand on sait qu'un ami personnel de Jean Charest, André Bachand (ancien député progressiste-conservateur) est candidat du PCC dans Sherbrooke et qu'il bénéficie de la machine électorale du premier ministre.

Duceppe’s strategy for failure

PUBLIÉ PAR VINCENT GELOSO DANS THE FINANCIAL POST
As soon as the word “election” started buzzing in everyone’s ears, Bloc leader Gilles Duceppe adopted the refrain that Stephen Harper was a pawn of George Bush who was dying to tear apart the “Quebec Model,” otherwise known as the welfare state in Quebec.

Duceppe’s campaign will be about finding every word possible to describe Stephen Harper as the leader of a vast right-wing conspiracy. His message aims at young voters who hold social-democratic views. This must seem to be a good strategy to Duceppe but on two counts it is arguably the worst strategy for the Bloc Québécois.

First, Duceppe assumes that the Quebec Model is generally well accepted. Universal social programs, subsidized industries, high unionization rates and current welfare policies — in Duceppe’s mind these are the object of a consensus. Sadly for him, that is not the case. In the last 10 years, voices calling for radical reforms have multiplied and backers of the Quebec Model have faced increasingly strong criticisms. Support for two-tier health care polls in the high 60s, two-thirds of Quebecers want to reduce corporate taxes and cut subsidies and nearly 40% of Quebecers support privatizing the state-owned alcohol monopoly. The elections of 2003 and 2007 both saw around 60% of Quebecers vote for a right-wing party. The Action démocratique du Québec even formed the official opposition using a strong message that linked economic freedom — i.e., privatization, deregulation, tax cuts — and a strong national identity.

Attacking Stephen Harper from the left can muster at best 40% of Quebecers, with virtually no traction outside Montreal. Meanwhile, the Prime Minister makes hay by targeting soft nationalist voters from the ADQ and the Quebec Liberal Party.
As underlined by former Parti Québécois minister Jacques Brassard, the Bloc Québécois could as well be a Quebec version of the NDP. After all, the Bloc is trying to package a separatist version of the most boring and common clichés associated with the Canadian socialist left (anti-Americanism, environmentalism, egalitarism, etc.).

On top of this, the Bloc puts its hopes in the hands of young voters, who gain the least from the Quebec Model. Since its inception, the Quebec Model has tried to hand out everything to everyone, all courtesy of the state. Who ultimately foots the bill? You guessed it, young Quebecers.

With an ageing population, high spending levels, some unaffordable social programs and badly designed public policies, there is a need for sweeping reform in the province. But that means some people will have to squeeze their belts for prolonged periods of time. Since several generations of Quebecers benefited from government handouts without paying the price, those who will have to pay are the ones who came too late to the party. The more time wasted before enacting reforms, the more expensive the price of reform will be when it becomes unavoidable.
If Gilles Duceppe was right to put his fate in the hands of young leftists, we would have seen thousands more students protesting the recent hike in tuition fees. Instead, we saw campaigns for deregulating tuition fees and raising them to allow universities to boost the value of higher education. We would also not be seeing strong support for right-wing ideas among voters between ages 25 and 35, who created a conservative beachhead in Quebec in 2006.

Gilles Duceppe may not be a member of the Communist Workers’ Party anymore, but he still has some leftover ideas from that period. He should discard them quickly if he does not want to end up with fewer than 30 seats.