dimanche 5 octobre 2008

Sondages au Canada (MAJ de Bryan)

Selon un sondage, 4% des Canadiens admettent qu'ils n'iront pas voter. Est-ce que vous voyez l'absurdité? À peine 60% des Canadiens votent dans les meilleures élections, n'allez pas me dire que ce sondage vaut quelque chose.

Quand je vivais en Virginie, j'avais assisté aux primaires des Républicains qui opposait Mike Huckabee dans ses derniers souffles à John McCain. Lors que les Américains sondent, ils demandent si les gens vont aller voter et si ils ont voté dans le passé. Ils appellent ca des «commited voters». Pourquoi on questionne pas les gens au Canada sur cela lorsqu'on fait des sondages. J'en ai rien à cirer des gens qui veulent pas aller voter et qui ont jamais voté dans leurs vies.

MAJ de Bryan:
Je pense en effet que de demander si la personne a voté lors des précédentes élections est un meilleur déterminant de ses probabilités de voter que de simplement lui poser la question "avez-vous l'intention de voter?". Car je suppose qu'il est très rare que quelqu'un sache fermement qu'il ne votera pas. Nous pourrions simplement exclure les personnes qui n'ont pas voté aux dernières élections fédérales ET provinciales.

Mais le faible pourcentage de non-votant chez Ekos n'est qu'un des nombreux problèmes que nous semblons avoir avec les différents sondages au Canada. Ce même sondage Ekos ne prévoit que 7% d'indécis, alors que Nanos comptabilise un pourcentage plus proche de 15-16%. Il y a aussi les énormes différences dans les intentions de votes. Le dernier Ipsos place le PCC à 40% en Ontario, 14 points devant les Libéraux! Alors que Nanos place le PLC en tête avec 37% des intentions de votes, 2 points en avant des conservateurs! Si j'utilise ces deux sondages pour mon modèle de projection, les résultats sont totalement différents: avec Ipsos, les Conservateurs auraient une majorité (164 sièges) malgré seulement 6 députés du Québec, et le PLC se retrouverait à peine opposition officielle avec 59 sièges. a l'inverse, vous pouvez le voir ci-contre, en utilisant Nanos, nous avons une petite minorité conservatrice.

Naturellement, il faut appliquer les importantes marges d'erreur pour chaque province. Néanmoins, il reste des différences trop grandes qui doivent provenir de méthodologies différentes (question posées, comptabilisation des indécis, etc). Pour ma part, je L,ai déjà dit, je fais confiance à Nanos. En 2006, alors que plusieurs maisons de sondages plaçaient déjà le PCC aux alentours des 40% avec une majorité à portée de la main, seul Nanos continuait de prévoir une lutte bien plus serrée.

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